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Monsieur fugue

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Adaptation de l'œuvre de Liliane ATLAN
Mise en scène de Christophe SAUVION
Création 2016

L'histoire 

 

Dans un ghetto, des soldats s'amusent à tendre un piège aux derniers survivants cachés dans les égouts. Ce sont des enfants qui surgissent. Ils sont quatre et ils ne sont déjà plus des enfants mais des êtres détruits qui regardent sans pitié ce monde qui les a faits et les condamne. On les emmène à Bourg-Pourri, ou la Vallée des Ossements. Mais Grol, un soldat, dit Monsieur Fugue, décide de monter dans le camion, avec eux. Pour leur inventer, malgré l'horreur, une ultime fois, l'aventure de toute une vie. Il n'a qu'une heure. 

Monsieur Fugue ou le mal de terre, de Liliane ATLAN, est l’un des textes références sur la thématique du devoir de mémoire adressés au public collégien et lycéen. Le texte mêle histoire réelle et imaginaire poétique afin de livrer un message d’espoir aux jeunes générations.

Théâtre 

Durée : 90 minutes

Spectacle tout public

A partir de 14 ans

mise en scène

Christophe Sauvion 

Comédiens – Marionnettistes 

Pierre Bedouet

Karl  Breheret

Jean-Claude Gauthier

Mickael Freslon

Dominique Petit

Aude Rivoisy

Nadège Tard

 
Scénographie, 

Rodolphe Thibaud

création lumière  

Pascal​ Gaudillière 

Crédits photos

© Rodolphe Thibaud

© Etienne Chauvière

Dramaturge

Frédérique Millet Grolleau

Travail sur la corporéité 

Dominique Petit

Diffusion - Administration

Emmanuelle Robert

 

​Texte 

Monsieur Fugue  de Liliane ATLAN 

Aux Editions "Ecole des Loisirs Théâtre"

Galerie photo

Partis-pris et mise en scène 

La force du texte de Liliane ATLAN réside dans la situation des personnages et dans la puissance de l’écriture. Extraits des égouts et capturés par des soldats, les enfants et leur accompagnateur vont inéluctablement vers leur fin. Le laps de temps qui les sépare de cette issue donne aux scènes et aux propos une tension poignante. L’écriture alterne entre le réalisme le plus cru et le plus sordide (propos des soldats, réalité de cet ultime voyage) et la poésie la plus onirique (évocation des scènes et des rêves des enfants afin d’atténuer la cruauté du voyage).

 

L’unité de lieu (le camion dans lequel sont emmenés les enfants), de temps (la durée du voyage) et d’action (histoires rêvées ou revécues pour adoucir le sort) confèrent à l’histoire les dimensions d’une véritable tragédie.

 

Dans le film Shoah, de Claude LANZMANN, l’un des survivants chargés d’extraire les cadavres des fosses communes afin de les brûler, rapporte que l’officier allemand chargé de l’opération demandait aux hommes de ce commando de considérer les cadavres non pas comme des êtres humains, mais comme des figuren, des « marionnettes ». 

 

Dans son texte, Liliane ATLAN rend présent l’un de ses personnages, TAMAR (une enfant) par la poupée qui lui appartenait (LA POUPEE DE TAMAR). A tour de rôle, les enfants font vivre cette poupée, ou deviennent eux-mêmes leur propre personnage-poupée.

 

Le parti-pris artistique de Monsieur Fugue s’inspirera de ces deux références, la recherche du jeu d’acteur explorant tous les possibles de cette dualité personnage-marionnette.

 

L’autre parti-pris du spectacle consistera à donner une réalité au camion qui emporte les enfants vers Bourg-Pourri. En effet, Liliane ATLAN lui donne un rôle à part entière ; c’est un personnage. Elle le décrit comme une grande cage grillagée, pleine de paille, mi-autobus, mi-fourgon à bestiaux. Sa gueule a quelque chose d’humain et de bestial, ce n’est pourtant qu’une machine. Toujours dans l’optique de la manipulation des personnages-figuren, la scénographie cherchera à donner corps et vie à cette machine en s’inspirant de la machine du spectacle Enfants, de Boris CHARMATZ. Cette machine ainsi conçue et manipulée par les soldats renforcerait le réalisme du lieu de l’action tout en se transformant en espaces propices aux différents décors des rêves et des histoires que Monsieur Fugue raconte aux enfants.

SOUTIENS

Aides à la création :

la DRAC Pays de la Loire, la Région Pays de la Loire, la Ville de La Roche-sur-Yon, le Conseil Départemental de la Vendée, la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, l’Adami et la Spedidam.

Coproduction :

Le Grand R - Scène nationale de La Roche-sur-Yon.

soutien :

Théâtre Le Marais de la Ville de Challans ; du Théâtre Régional des Pays de la Loire, de la Communauté d’Agglomération du Choletais et de la Région des Pays de la Loire

Galerie photoS
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